Quand la publicité était de l’art

Merci à Mercedes du Blog Objet Pub espagnol pour cet article!!! (Source : El pais)

Le « Musée National d’art de Catalogne » (www.mnac.cat) à Barcelone, a inauguré 18 Juillet dernier le début de l’exposition « El cartel moderno en las colecciones del MNAC »,
une sélection d’une centaine de pancartes datant du 19ème (1890-1903),
et provenant des fonds propres du musée, qui montre l’élan et le succès qu’a eu cette forme nouvelle d’expression artistique, discipline qui mélangeait publicité et art.



A la fin du XIX siècle, début du XX, de nouvelles techniques publicitaires sont apparues, nées de la main de l’industrialisme, et dont le support principal était l’affiche ou la pancarte. La première forme de publicité de masse a été un art nouveaux qui abandonnait les musées pour s’exposer à la lumière des rues et s’adresser à tous les citoyens sans distinctions.

Ce fut une véritable révolution qui nous est difficile à imaginer de nos jours, alors que les vieilles affiches et la culture de masse sont depuis longtemps enfermés dans les salles de musées. Or, aujourd’hui encore, elles éblouissent par l’efficacité de leur message, leur couleurs riches et anecdotes typiques.


Le modernisme illustrait des couvertures de magasines, des étiquettes de boisson à la mode, des marques de vélos ou traitements pour la Syphilis.

La vie quotidienne était prise d’assaut par l’art et les artistes comme Santiago Rusiñol, Ramón Casas, Alphonse-Marie Mucha ou Maxfield Parris, ouvraient des sentiers d’avant-garde (par exemple, Joan Miro et Andy Warhol).

Tout était fascinant : des femmes à la Toulouse Lautrec qui présentaient les Huîtres de Gironde, l’Absinthe du Doubs, des croisières pour New York ou des vélos de Liège. Ou encore des muses symboliques, comme Salomé ou Electra. L’intégration du corps féminin comme réclame publicitaire date de cette époque. Le « politiquement correcte » n’ayant pas encore été inventé, l’utilisation de la femme à des fins publicitaires, loin d’être réactionnaire, était considérée à l’époque comme l’expression de la liberté et de l’audace.


Il s’agit d’un art intimement lié au luxe et aux plaisirs de la vie. Et bien entendu, l’affiche publicitaire dédiée au sport fait une irruption forcée, car il commence à conférer un certain statut social à qui le pratique.

Ce fut de loin le premier mouvement artistique qui n’a pas connu de frontière, tout comme n’en connait pas le commerce, son grand mentor.

Source et photos: elpais.com et elperiodico.com